Origine du pinceau d'artiste.

On ne connaît pas précisément la date de fabrication des premiers pinceaux d'Artistes en France. Autrefois, les Artistes apprenaient à fabriquer leurs pinceaux comme leurs couleurs. 2000 ans avant Jésus-Christ, les Chinois ont eu l'idée de placer les touffes de poils d'animaux dans un bambou afin de pouvoir écrire leurs idéogrammes. Puis vers 1730, l'on a pu fabriquer des viroles métalliques. Ce n'est que juste avant 1789 que la fabrication artisanale puis industrielle est devenue possible. La fabrication française a eu, au départ, un monopole très large et les Allemands de Nuremberg sont venus apprendre la technologie française. C'est pourquoi, la forme française des pinceaux d'artistes est encore la plus utilisée dans le monde. La fondation de l'actuelle Société Sauer remonte à 1793 à Paris. Aujourd'hui, elle est la plus ancienne fabrique européenne de pinceaux fins.

 

Fabrication.

Nos pinceaux sont fabriqués par des pincelières hautement spécialisées. Elles bénéficient d'une formation adéquate ; Les produits sont contrôlés à chaque étape de la fabrication. Les manches et les viroles sont sélectionnés pour assurer au pinceau une présentation agréable et une solidité appréciable. La tradition, le Savoir-Faire de nos ouvrières transmis de génération en génération et le soin avec lequel nous préparons nos poils fins avant la fabrication sont des gages de qualité à l'utilisation que tout Artiste professionnel ou amateur reconnaît aux pinceaux Raphaël.

 

La structure du pinceau et sa fabrication.

La Sélection des Matières Premières doit être rigoureuse. Trois parties :

  • Le garnissage : le plus important, car encontact avec le support. Poils Fins, Soies, et Fibres coniques ou cylindriques.
  • La virole : Métallique, Plastique ou Plume naturelle, liens en fils métalliques ou fils naturels. Conique ou Cylindrique.
  • Le manche ou "Hampe" : Bois tendre.

Plus de trente personnes participent à la fabrication d'un pinceau... Sa touffe n'est jamais coupée, mais mise en forme entièrement à la main en ce qui concerne la fleur. Seule la racine est coupée pour permettre la mise en virole.

 

Les Fibres.

Trois catégories, dont la forme, le diamètre et la fleur varient.

 

Les poils fins.
Hydrophiles (qui absorbent l'eau) et oléophiles (qui absorbent l'huile). Coniques et "fleur" unique. Ils ont aussi un "ventre", commençant au centre de la longueur du poil, et se resserrant ensuite. Pour techniques fines et douces.

  • Extra-Fins : Martre Rouge (Kolinsky ou Visel), Petit-Gris (Bleu, Kazan ou Doré).
  • Fins : Imitation Martre, Oreille de Boeuf, Putois, Poney, Chèvre.

 

Les Soies de porc.
Hydrophiles et oléophiles. Droites ou "Cambrées", fleur multiple : pour techniques en pâte non agressives, par exemple l'Huile ou la Gouache.

  • Demi-Blanc.
  • Beau-Blanc.
  • Beau-Blanc Extra.

Ces désignations décrivent la couleur et la qualité de la soie de porc.

 

Les fibres synthétiques.
Hydrophobes et oléophobes. Jusqu'à 7 diamètres utilisés ! Pour peintures "agressives", par exemple l'Acrylique.

  • Droites.
  • "Cambrées".

 

Les viroles et les manches.

Un ensemble formant un double cône.

 

Les viroles : coniques ou cylindriques, utilisées dans les deux sens. Elles sont :

  • naturelles : plumes d'oiseaux d'origine diverses suivant le diamètre recherché.
  • métalliques : fer blanc roulé ou soudé, cuivre naturel verni, laiton nickelé ou doré, extrudé.
  • plastique : imitation de plumes naturelles le plus souvent en polyamide.

 

Les manches : bouleau, frêne ou hêtre poncé à partir de baguettes de bois, apprêté, laqué ou vernis jusqu'à 4 couches pour un toucher agréable.

 

La préparation du garnissage.

Les Poils Fins ou Extra-Fins, les Fibres Synthétiques ou les Soies sont tous préparés en "Bottes", pour obtenir une même "Tirure" uniforme afin de pouvoir les assembler en Touffe, "bombée" ou "carrée", ronde ou aplatie dans la virole. Le mot tirure désigne la longueur utilisable pour la confection du pinceau.

Pour obtenir une Touffe uniforme, la fibre d'une même tirure est "descendue" dans un "moule" avec deux objectifs : orienter la fibre (Fleur et Racine) dans le même sens, et éliminer ou reclasser les fibres parasites : Poil trop court, Poil inversé ou "tête-bêche", poil trop long.

Fondamentale, cette préparation garantit la cohésion de la touffe du pinceau en action. Le pinceau, même bien assemblé, mais avec un poil mal préparé pourra donner de mauvaises surprises : vice caché de certaines fabrications, il sera un outil résistant à la créativité de l'artiste.

 

 

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